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Utopie Nomade
15 juin 2010

En fait, il m'étouffe. Il m'a toujours étouffé.

En fait, il m'étouffe. Il m'a toujours étouffé. Il a été là pour me juger et être négatif. Pour le reste, il a été absent. Sa présence me dégoutte et me pèse. Voilà pourquoi j'ai tant voulu me barrer. Dès que je reviens, le poids recommence.

Je crois avoir voulu être ni une fille ni un garçon. Je crois avoir voulu rester pure. Propre de l'intérieur. Ça a pourtant commencé dans mon enfance, ce sentiment d'être tachée. Quand on est si jeune, c'est inconscient. Et ça s'inscrit en nous, au plus profond de notre être.

On m'a fait ravaler ma sensibilité. Pas de place pour le coeur. Pas de tendresse. Jamais de tendresse. Mais bordel, pourquoi ? Vous avez forgé mon échec. Fragile au milieu des tréfonds humains. Depuis l'aube je chancèle dans la vie.

Je n'en veux à personne. Surtout pas à elle. Elle est superbe. Ma mère, je l'aime.

Puis tous ceux qui veulent me toucher avant de me comprendre. La même histoire se répète. Au féminin ou au masculin. Ils sont pareils.

J'évite. J'évite. Je fuis. Je passe entre. Alors ceux qui me retiennent, ceux qui réussissent à me retenir, ne sont pas ceux qui m'écouteront le plus. Non, eux, ils écoutent leurs pulsions. Ils courent devant moi, puis autour de moi. Puis s'éclipsent très vite après n'avoir rien compris. Mais c'est de ma faute. C'est moi qui n'explique pas. Je n'y arrive pas. Puis expliquer quoi ?

Toile d'Amadeo Modigliani

Modigliani

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Commentaires
E
Oui, expliquer quoi? Et pourquoi expliquer? Qui en a quoi que ce soit à foutre, au final? C'est l'inanité de la démarche qui fait sa beauté, je crois.
Utopie Nomade
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