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Utopie Nomade
1 février 2011

J'ai quand même envie de dire je m'en fous. Ouai

J'ai quand même envie de dire je m'en fous.

Ouai je m'en branle. D'avoir une conduite à risque. De prendre soin de moi que quand ça me prend. De choper quelques putains de maladies. D'être sale. Parfois d'être propre. D'être végetarienne. Et de se dire, finalement, ça sert à quoi ? De vouloir faire la révolution. Puis juste d'avoir envie de s'enterrer pour surtout pas voir ces putains de militants (dans l'action ou dans le fauteuil suivant l'option). D'aimer des filles et de m'interresser parfois à des mecs. De vouloir vivre. De vouloir crever. De dormir pas assez. De pas avoir de passion. Ou d'en avoir trop. De prendre un quart, un demis, la goutte. De se dire, ça, ça me ment, ça c'est pas la vie. De se dire, ça, c'est la vie. De vivre rien que pour la fuite. De vivre pour vivre. De vivre pour mourir. De boire sans s'arrêter. Puis de s'arrêter. D'être dans une maison puis une autre puis ailleurs puis autre part. De voir, oui l'afrique, c'est pauvre. Oui, mais ces putains d'occidentaux sont miséreux dans leurs tête. Et en point commun l'envie de changer de monde et de partir très loin. D'être enthousiaste trois secondes. Puis désabusée pour toute une vie. De ces gens qui veulent prouver des tas de choses, sauf que la seule chose à prouver, c'est son humanité.  De prendre ça. Puis de pas en prendre. D'avoir des utopies. De juste en avoir plus rien à carrer. D'aimer les humains. De destester l'humanité. De fumer. De plus fumer. De ma jeunesse. Puis d'avoir peur de vieillir. D'avoir pas eu d'enfance. De ces vaniteux qui veulent séparer l'art de la vie et les artistes des  humains. L'art est partout sinon nulle part. De la politesse : l'hypocrisie codée. Des combats. Des non-combats. Du beau. Du moche. De l'utile, l'important. Du bordel, du chaos, du noir, du coloré. Des gens. De ma vie. De mon corps. De mon esprit. D'y croire. D'être conscient. De vouloir être inconscient sans vraiment y parvenir. De trouver pourquoi. D'expliquer alors qu'il n'y a rien dire. Du passé et de l'avenir. Et de tout le reste.

Ca s'adresse à personne. Mais pour tout le monde : J'EN AI RIEN A FOUTRE.

Sauf de la sincérité.

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Commentaires
I
Quand on dit qu'on en a rien à foutre c'est justement qu'on en a pas rien à foutre, enfin je crois. Pour expliquer, j'ai la sensation que tu te débats, qu'il y a de la rage, une sorte de mécanisme de survie. J'ai au fond la sensation que tu as envie de vivre. Bref, Je ne sens pas que tu t'en foutes.
N
Ok, mais en attendant, au moins, on peut encore te lire... ;-)
Utopie Nomade
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